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Territoires fantômes #1 - Décembre 2019

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Équipe :

Sarah Ador

Hélène Coussedière,

Mickaël Dos Santos

600 exemplaires

160 pages 280 x 210 mm

Imprimeur Escourbiac

Partenaires de ce numéro :

Crous de Paris

Gerphau

Revers

MELT.lab

Éditorial

Les formes contemporaines d’anthropisation et les pollutions qu’elles génèrent, directes et indirectes, surfaciques et profondes, fabriquent des territoires aux identités hybrides.


 Cette altération généralisée montre que nous ne pouvons plus idéaliser une forme de nature intacte et nous questionne sur nos manières d’aménager notre environnement. Notre cadre de domestication s’effrite, dévoilant des frontières incertaines entre des mondes supposés naturels et des mondes bâtis.


On constate par ailleurs un phénomène d’assujettissement de périphéries délaissées à des centralités surreprésentées.
Le fantôme, en tant qu’apparition, interroge la frontière entre un réel matériel, supposé authentique, et sa médiation par la représentation. Ces expériences instrumentées sont accentuées par l’essor de nouvelles technologies, entraînant une coexistence de mondes multiples, en rupture avec une réalité concrète et vécue.


Le regard de l’architecte et de l’aménageur a tendance à objectiver les territoires : la mise en scène d’un espace supposément vide génère des fantasmes d’usages, simulant ainsi une réalité territoriale dénuée de sa complexité et des différents points de vue qui la composent. C’est parce qu’ils sont ceux d’autres êtres humains ou autres espèces animales qu’ils sont invisibilisés.

Les territoires fantômes sont les réminiscences qui résistent à cette abstraction, les traces accumulées dans le temps, humaines et non humaines : des surimpressions d’êtres et de mouvements divers qui composent les strates sémiotiques de nos paysages contemporains.


Considérer ces interactions permettrait de faire émerger les co-existences du territoire. Suppléments d’âme de celui-ci, elles témoignent des différentes formes de vie qui l’ont approprié et constituent leur identité latente, base fertile pour le concepteur attentif aux particularités du milieu.


Le CRI #1 propose de restituer la polysémie de ces lieux invisibles afin de développer de nouvelles esthétiques et imaginaires à même d’enrichir la méthodologie de projet.


Les contributeurs de ce numéro ont su capter ces fantômes par la narration, les arts plastiques mais aussi parfois par le déplacement du corps in situ. Un monde vivant expérimenté par une expérience physique directe pour certains, instrumentale et spéculative pour d’autres. Autant de moyens d’effleurer ces fantômes en re-arpentant et re-décrivant ces territoires délaissés.
 

Sous, Entre, À travers, Au-delà, sont autant d’entrées pour appréhender ces fantômes et déplacer notre regard d’un monde d’objets vers un monde de flux et d’énergie.
 


L’équipe du C.R.I

Talpa Europea - Fantôme des fonds  

Gilles Clément

Les territoires fantômes

Véronique Mure

Contes de fées et projets morts-vivants  

Collectif Anonyme

Un paysage abandonné au marché mondial 

Yves Luginbühl

Habiter un monde commun depuis les interstices

Geoffroy Mathieu, Zoé Hagel, Collectif SAFI

Un urbanisme de fragments en territoire fantôme

Simon Teyssou
 

Entre les métropoles  

Rémi Janin

Fantômes croisés 

Antonin Monnier

Chaque entité qui figure ici défigure ailleurs 

Société d'Objets Cartographiques

Pelicular Technological  

Marc-Antoine Durand

Tantale  

Arthur Barbe

Post Disaster Residencies  

Collectif P.D.R

Vivre avec la radioactivité de Fukushima  

Renaud-Selim Sanli

La géographie n'est qu'un attribut supplémentaire

Juliette Angotti

Les yeux que nous n’avons pas  

Alice Mortiaux


Brouillard  

Christian Viguié
 

Le sentiment de résister  

Boris Bregman

Revenances olfactives, spiritualités partagées 

Victor Fraigneau

Columns of cultures  

Giaime Meloni

Les fantômes de la terre  

Gabriel Young


La maison de terre  

Thomas Mouillon

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